Avez-vous déjà eu, face à un problème qui vous embête particulièrement, toute une assistance qui vous explique avec force qu’il est SANS SO-LU-TION ?
Pour une fois, ils sont tous d’accord , collaborateurs, collègues, experts, novices, voire même votre hiérarchie …
TOUT a été essayé, RIEN ne fonctionne !
Chacun rappelle le projet auquel il a participé, les efforts déployés, les pistes creusées.
Les résultats n’ont JAMAIS été au rendez-vous, du moins de manière durable … et ce n’est pas faute d’avoir essayé !
Ils ont fait ci, puis ils ont fait ça … rien ne marche.
Ils ont même eu des projets plus néfastes qu’utiles.
La seule solution est de « faire avec ».
Tout le monde s’est brulé les ailes, plus personne ne souhaite « s’y frotter » … même de loin.
Lorsque je travaille avec des équipes pour redéfinir un process en réduisant les gaspillages et en intégrant les principes de bases du lean, je suis confrontée à cette situation au moins une fois par séance.
Ces séances de travail ont pour vocation de mettre en lumière les problèmes et les dysfonctionnements.
Alors pour ne pas laisser l’équipe bloquée sur ces sujets auxquels personne ne veut toucher mais qui sont pourtant les clés d’un avenir meilleur, j’ai développé quelques ruses pour en sortir.
Voici ma « botte secrète » …
Elle est très simple et vous pourrez l’appliquer sans aucun problème.
Il faut « que ça sorte » donc je leur laisse un temps conséquent : environ 10 minutes pendant lesquelles ils échangent librement leurs vieux souvenirs
Puis, au plus fort de la passion, je me dirige discrètement vers le tableau et, sans rien dire, je commence à écrire lentement et lisiblement l’une ou l’autre de ces deux citations :
« Tout le monde savait que c’était impossible à faire. Puis un jour, quelqu’un est arrivé. Il ne le savait pas, et il l’a fait. »
Winston Churchill
ou
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait«
Mark Twain
Pendant que j’écris, je sens que, dans mon dos, ça commence à se calmer.
Un premier se tait et commence à lire, en attendant la suite (d’où l’intérêt d’écrire lentement )
Les autres suivent progressivement soit en regardant ce que je fais, soit en se demandant pourquoi les autres se taisent.
Quand j’ai fini d’écrire, ils sont tous silencieux et me regardent interloqués.
La porte est ouverte pour passer à autre chose …
Je leur explique que n’ayant pas vécu toutes leurs expériences, moi personnellement, je ne sais pas si c’est possible ou si c’est impossible et, que par nature, je veux croire que c’est possible.
« Surtout, je veux essayer car vous êtes d’accord avec moi, ce que vous décrivez n’est pas normal, ce n’est pas une manière efficace de travailler ».
Quand ils acquiescent (que pourraient ils faire d’autre ?), je commence à dédramatiser le problème avec mes propres citations :
« Nous ne fabriquons quand même pas des fusées. Ce problème est quand même plus simple que d’aller sur Mars, non ? »
« Ce que nous cherchons est quand même plus simple que chercher un vaccin contre le SIDA »
« Nous sommes loin de la micro-chirurgie du cerveau »
J’utilise la phrase la plus appropriée au contexte. Il m’arrive de les utiliser toutes s’il y a vraiment beaucoup de résistance.
Je termine en général par :
« Je suis verseau ascendant pitbull alors laissez-moi vous aider. Nous n’arriverons peut être pas à résoudre tout le problème mais faire mieux qu’aujourd’hui, compte tenu de ce que vous décrivez, ça ne devrait pas être bien difficile. »
Juste faire un peu mieux, personne ne vous dira que c’est impossible …
Une fois ce verrou disparu, vous pourrez concentrer toute leur énergie sur de la créativité … et devinez quoi ?
Il y a de forte chances pour que vous transformiez l’impossible … en possible.
Essayez et faites nous part de votre expérience
A très bientôt
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