Cet article participe à l’événement Le livre qui a changé ma vie, à l’initiative de Cédric Vimeux du blog Virtuose Marketing.
En auriez-vous assez de tout ce bazar qui encombre vos placards ? de ces livres qui trônent dans votre bibliothèque et que personne ne lit ? de tous ces objets qui trainent dans les bureaux ou les ateliers de votre entreprise ?
Oui mais … vous faites le grand ménage régulièrement et insidieusement, avec le temps, les piles se reforment, les objets reviennent encombrer les dessus de meubles, le sol …
Les placards recommencent à « cacher la misère » : s’y entassent pêle-mêle, les objets que vous souhaitez ranger mais qui n’ont pas de place bien définie.
Nos anciens ont inventé le « grand ménage de printemps » ou ‘l’osterputz » en version locale (le ménage de Pâques), sans doute pour signifier qu’un an est le maximum à ne pas dépasser pour reprendre les choses en main et rendre l’environnement à nouveau vivable .
Si vous êtes un familier du lean, cette méthode d’amélioration continue créée par Toyota à la fin de la seconde guerre mondiale, vous avez probablement entendu parlé du « 5S ».
Il s’agit d’une version améliorée de l’osterputz : on jette, on range, on nettoie … mais on ne le fait qu’une fois car on met en place ce qu’il faut pour que tout reste « trié, rangé et propre ».
Pour être différente, la tâche n’en est pas moins difficile.
Tout le monde veut tout garder … au cas où.
Tout le monde a du mal à ranger.
Je me suis essayée au « 5S » à la maison pour me rendre compte des difficultés que rencontrent les personnes à qui je recommande de le faire.
Je me suis toujours retrouvée face à un tas ridiculement petit de choses à donner ou à jeter.
Par contre, je suis devenue experte dans l’optimisation du rangement et dans l’art de faire migrer les objets du premier plan au fond du placard puis au fond de l’étagère la plus haute avant de passer à la cave ou au grenier. Je veux bien garder l’inutile … mais il ne doit pas me gêner.
J’ai expérimenté tout ce qui se vend en terme de boites empilables, de boites à tiroirs, de sacs dans lesquels on peut faire le vide pour réduire le volume …
Mais je n’étais pas satisfaite de mes « 5S » jusqu’au jour où, par le plus grand des hasards, j’ai découvert « l’art de l’essentiel » de Dominique Loreau.
Je m’ennuyais en attendant mon tour à la caisse du supermarché de mon quartier, haut lieu de culture … essentiellement dédié à l’alimentation. J’ai repèré ce livre qui ne coûtait que quelques euros. De la littérature de bas étage, sans aucun doute …
Je l’ai feuilleté.
Je l’ai acheté.
Je l’ai dévoré le soir même.
Depuis je l’ai relu. J’ai pris des notes. J’ai appliqué quelques uns des conseils.
Ce livre m’a libérée !
Il m’a donné la liberté de jeter tout ce qui m’encombre, ne me plait pas mais que je gardais parce qu’offert par des gens que j’apprécie, parce que venant de proches aujourd’hui disparus, parce que payés cher, parce que pouvant servir un jour …
Organisé en trois parties, il explique :
- Pourquoi désencombrer
- Quels sont les obstacles
- Comment faire en pratique
L’art du « désencombrement »
Quand on pense aux objets, on pense à l’encombrement. On pense moins au temps qu’ils nous mangent pour les acquérir, apprendre à les faire fonctionner, les nettoyer, les entretenir, les faire réparer, les contourner, les déplacer, les chercher …
On pense encore moins à tous les soucis qu’ils nous donnent : les traites pour les payer, l’embarras du choix.
Le calme, l’espace, l’ordre, le silence « visuel » d’une pièce, voilà le véritable confort, garant de paix et de détente.
Mais jeter, même l’inutile n’est pas facile.
Sacrilège, peur du vide, peur de la mort, besoin d’être rassurés … tous les obstacles possibles sont expliqués.
Le livre vous aide à découvrir vos propres blocages. En les démystifiant, vous finissez par vous donner l’autorisation de passer outre.
Vous pouvez alors tout donner, tout jeter et …
« Eprouver cette espèce de volupté qu’il y a, quand on détruit en rangeant, à voir le vide prendre la place des objets ». Henry de Montherland
La dernière partie est plus pratique.
Elle explique, activité par activité, comment acheter les bons objets.
Des objets simples, robustes, pouvant faire plusieurs choses … de préférence à des objets spécialisés, sophistiqués et complexes.
Mais avant tout ce livre est une leçon de vie.
Le désencombrement s’applique aux objets mais aussi aux habitudes, aux relations, au passé, à tout.
Que votre besoin de désencombrement soit personnel ou professionnel, ce livre vous sera précieux.
Il n’a rien à voir avec le lean. Pourtant il en est très proche.
L’influence japonaise, commune aux deux, y est sans doute pour beaucoup.
Il vous aidera à comprendre vos propres blocages et ceux de vos collaborateurs et ensemble, vous vous créerez un environnement zen, propice à la sérénité et à la créativité … pour le plus grand bien de tous.
Bonne lecture !
A très bientôt
Crédit photo: fotolia © antiksu – Fotolia.com
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